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Goldfrapp au Trianon

22 Novembre 2010 - Photos : Pascal Codron

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    Alors que Goldfrapp Live, un double CD enregistré à Bristol au début du mois, est disponible depuis la semaine dernière, le groupe poursuit la tournée mondiale entamée avec la sortie de son cinquième album, Head First. Petit arrêt à Paris où le groupe essuie les plâtres d'un Trianon fraîchement refait à neuf. Hier encore, le hall fourmillait d'ouvriers. Ce soir, cette magnifique salle située au bas de la butte Montmartre est rendue au public...

Goldfrapp au Trianon 2010
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Des embouteillages monstrueux (le rush des courses pour les fêtes sans doute) nous ont privé de la première partie... C'était le parisien Yan Wagner qui avait le privilège d'ouvrir la soirée avec son projet solo Wagner. Le jeune homme fait dans la pop synthétique aux influences New Wave et son premier album devrait bientôt sortir...

C'est la première fois que je viens au Trianon. La façade, impeccablement rénovée, a retrouvé sa splendeur d'antan et exprime une sacrée majesté. A l'intérieur, on découvre un très beau théâtre à l'italienne. L'orchestre, débarrassé de ses fauteuils, offre une belle fosse et deux balcons permettent de prendre de la hauteur... Le Trianon affiche complet depuis plusieurs mois pour ce concert de Goldfrapp et la salle est donc bondée.

A 21 heures, les lumières s'éteignent et laissent place à des nappes synthétiques. Sur l'intro de "Voicething", les musiciens se mettent en place sous les cris de joie et les applaudissements de la foule. Mais la plus belle ovation, le public la réserve à Alison Goldfrapp, véritable reine de la soirée. Yeux maquillés de noir, boucles blondes, collant à paillettes et un haut de plumes et de strass qui scintille de mille feux sous les projecteurs, Alison, résolument glam dans son look, attaque sur le non moins glam "Crystalline Green" (Black Cherry, 2003).
Pour Seventh Tree, la chanteuse s'était inventée un personnage de Pierrot un peu mélancolique. Sur la tournée Head First, c'est un retour aux années 80 que Goldfrapp nous propose. Les combinaisons argentées sont de retour et même les keytars sont de la fête ! Késako me direz-vous ? Contraction de keyboard et guitar, le keytar, c'est ce synthé que l'on porte sur l'épaule et qui faisait fureur dans les eighties.

Côté chanson, Goldfrapp va piocher essentiellement dans Head First (2010), dernier album en date, et dans Supernature (2005) ou Black Cherry (2003), deux disques qui ont été certifiés platine en Angleterre. Evidemment, Head First se taille la part du lion avec pas moins de sept morceaux. De Felt Mountain, le groupe ne jouera que "Lovely Head". Superbe sur disque, ce titre est vraiment énorme en live, les parties vocales vocodées devenant des hurlements qui tranchent avec la mélodie chantée normalement. Quant à Seventh Tree (2008), il n'est représenté que par "Little Bird". "Happiness" ou "Clowns" ne nous auraient pourtant pas déplu...

Alison assure le spectacle. Son charisme naturel, sa voix magique et sa présence scénique agissent comme autant d'aimants qui attirent tous les regards.
Will Gregory, souvent en retrait, se contente de son rôle de multi-instrumentiste, délaissant sa guitare électrique pour un violon le temps de quelques morceaux avant d'empoigner un keytar ou une guitare acoustique...

Chaque titre ou presque est ovationné d'entrée de jeu, nouveaux morceaux compris, faisant ressembler la setlist à un véritable best of du genre. Parmi les temps forts, on aura retenu le chouette "Head First", une chanson fortement influencée par Abba, "Alive", titre synthpop très 80's salué d'une ovation démente, un "Rocket" repris en choeur par la foule et qui, à n'en pas douter, est déjà un hymne, un "Train" absolument démoniaque et porté par une grosse rythmique indus, ou un "Ride a White Horse" entonné illico par la salle. "Ooh La La" referme cette première partie sur un rythme endiablé. Alison arpente la scène, saute et harangue le public qui se donne de plus belle...

Le rappel est un véritable bonheur, Goldfrapp alignant quatre merveilles. Alison s'est changée et nous revient en Arlequin noir & blanc avec une énorme collerette de Pierrot en dentelle blanche. Effet visuel garanti ! Après le magique "Lovely Head" dont j'ai déjà parlé plus haut, on termine en beauté sur un "Strict Machine" dopé aux amphétamines. Le public en redemande, mais c'est bien fini...

SLB

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Plus de photos du concert de Goldfrapp au Trianon de Paris

Goldfrapp au Trianon - 22 Novembre 2010 - Setlist

Voicething (intro) // Crystalline Green // You Never Know // Head First // Dreaming // Number One //
Alive // Rocket // Believer // Shiny & Warm // Train // Ride a White Horse // Ooh La La

Rappel : Black Cherry // Little Bird // Lovely Head // Strict Machine

Site de Goldfrapp
Site de Wagner