Les White Stripes ne sont plus, vive Hanni El Khatib ! "Le Bruit et la Fureur", "Le Feu et la Glace" ou encore "La Fureur de Vivre", autant de devises qui vont comme un gan à ce jeune homme... Honky Tonk déglingué capté par un micro pourri ("Will The Guns Come Out"), blues rock un poil punk ("Build. Destroy. Rebuild.") ou simplement garage ("Fuck It, You Win", assurément le morceau de l'album, "Come Alive" et son intro du tonerre, "Loved One", épuré jusqu'à l'os), ballades bluesy à vous tirer les larmes ("Heartbreak Hotel", classique rendu célèbre à Elvis Presley, "Wait. Wait. Wait") ou rock crades sur lesquels plane la voix de Jack White (la reprise "You Rascal You", "I Got A Thing"), Hanni El Khatib sait tout faire. A l'arrache, à l'énergie, ça passe ou ça casse... Finalement, ça passe et plutôt bien.

Comme les White Stripes au bon vieux temps, une batterie, une guitare et on envoie la purée ! L'américain, multi-instrumentiste, fait tout tout seul et se fait accompagner d'un batteur en live. Il pourrait venir du Michigan comme d'autres avant lui (Iggy Pop, MC5, Jack White), de l'Illinois comme Patti Smith ou de New York comme les Ramones, le Velvet Underground ou les New York Dolls, bref, de villes où la grisaille invite à l'oubli dans des caves enfumées, mais non, Hanni El Khatib vient du soleil de Californie. Fils d'immigrés palestinien (son père) et philippin (sa mère), le jeune homme est d'abord passé par la case skateboard avant de se lancer dans la musique. Drôle de parcours qui nous vaut aujourd'hui cet abrasif premier album, Will The Guns Come Out. Sûr qu'ils finiront par sortir les flingues si le bougre continue de nous envoyer cocktails molotov et décharges de chevrotines en pleine tronche ! Mais qu'est-ce que c'est bien !

Partager

Tweet