Les HushPuppies sont de retour ! A travers une tournée dans toute la France qui a démarré depuis quelques semaines déjà, ils défendent sur scène leur tout nouvel album, l'excellent Silence is Golden, sorti il y a tout juste un mois... Ce soir, c'est à la Cigale que ça se passe et je peux vous garantir que l'ambiance est au rendez-vous ! Retour sur cette soirée démente dont j'aurai bien du mal à retranscrire l'atmosphère à l'aide de simples mots ... Pour assurer la première partie, les Perpignanais ont invité Pony Taylor, quintette rock originaire d'Avignon.

Trois des cinq membres de Pony Taylor officiaient dans l'excellent groupe The Strawberry Smell avant que celui-ci ne se sépare en 2003... Qu'à cela ne tienne, Christophe (guitare/voix), Cyril (orgue/voix) et Olivier (batterie/voix) forment Pony Taylor en 2006 avec la complicité de Laurent (basse/voix). Alexandre (guitare/voix) rejoint les autres cette année et les voici ce soir sur la scène de la Cigale, invités par les Hushpuppies...

D'inspiration clairement anglosaxonne, soutenue par un orgue Hammond et souvent une grosse rythmique, la musique des Pony Taylor navigue entre rock efficace et belle pop ouvragée. Il n'est pas toujours facile de donner un avis à chaud sur des morceaux qu'on ne connaissait pas auparavant, surtout quand la sono n'est pas au top, mais des titres comme "A Brand New Start", qui a ouvert le set, "Footprint On The Moon" et sa belle intro à la guitare acoustique, morceau rescapé de l'époque Strawberry Smell, "Bargain's Counter Dandy" ou encore "Garden Of Nowhere", on les aime tout de suite !

Sur les 30 minutes qui leur sont imparties, les Pony Taylor vont jouer neuf titres et, après avoir remercié les Hushpuppies, terminer leur prestation par une reprise des Supremes, "You Keep Me Hangin' On" qui fut un hit en 1966. Pour la petite histoire, cette chanson a été reprise par de nombreux artistes (Vanilla Fudge, Tim Buckley, Rod Stewart, Kim Wilde, Madness ...) et la version proposée par Pony Taylor, avec son interprétation épique, est plus proche de celle de Vanilla Fudge que de celle de Kim Wilde pour ne citer que les deux reprises qui ont connu le plus grand succès.

Tout au long du set de Pony Taylor et durant la pause, la salle s'est considérablement remplie. La Cigale n'affiche apparemment pas complet ce soir mais s'il reste quelques places, c'est plutôt au balcon car la fosse a bien du mal à contenir une foule assez compacte ! Le public est jeune dans sa grande majorité. Les groupies sont aux avant postes, prêtes à saisir la moindre occasion de toucher ne serait-ce qu'un cheveu d'Olivier, le charismatique chanteur du groupe, les fans affutent leurs baskets, parés à sauter sur la scène pour slammer... Et des slams, il y en aura et de toutes parts, du public aux musiciens !

En arrivant à la Cigale, j'ai encore en tête le souvenir du concert de janvier, à l'Elysée Montmartre, devant une salle comble. L'ambiance m'avait semblée assez relevée mais, ça n'était rien en comparaison de ce qu'on va voir aujourd'hui ! Ce soir, les HushPuppies vont véritablement mettre le feu à la Cigale ! Si on ne tient pas sur ses jambes ou si on est un peu petit, il ne fera pas bon rester dans la fosse car ça va être un tsunami permanent qui emporte tout sur son passage, au gré de vigoureux pogos, de slams démoniaques ou de gens qui dansent...

Sur une intro planante, le groupe fait son entrée sur scène, accueilli par une ovation qui frôle l'hystérie. Puis, tout de suite, il attaque sur "Lost Organ", rock musclé qui a tôt fait de lancer la foule : on ne l'arrêtera plus... Le "You're Gonna Say Yeah!" qui suit a raison des dernières résistances de certains, la scène voit alors défiler nombre de fans qui y grimpent pour mieux se lancer dans le public en des slams plus ou moins longs suivant le support qu'ils rencontrent ! Ce sera comme ça durant toute la prestation...

Non seulement les HushPuppies font de très bons disques, témoin ce Silence is Golden, sorti il y a quelques semaines, mais ils offrent également des prestations scéniques remarquables, se donnant sans compter et proposant au public un véritable moment de fête.

Après "1975", véritable hymne rock, on calme un peu le jeu, histoire que tout le monde reprenne son souffle, avec un "Love Bandit", tout en douceur et un "Broken Matador" superbe, alternant à merveille un côté belle ballade pop avec un refrain beaucoup plus rock. Sur "Single", Olivier Jourdan se lance dans son premier slam, petite tentative pour nous mettre en appétit avant Le Slam Final, un slam d'anthologie celui-là, qui verra le chanteur faire un aller/retour complet sur toute la longueur de la salle, porté par un public ivre de bonheur ! Le guitariste, lui aussi, s'offrira par deux fois un petit tour sur la foule, pendant "Down Down Down" tandis que le bassiste attendra la fin du concert pour se lancer !

Le point culminant, difficile d'en définir un dans un concert aussi intense, reste le délire total auquel on assiste lors du fameux "Bad Taste And Gold On The Doors" (I Want My Kate Moss). Véritable machine à danser, ce titre met debout l'ensemble de la salle, balcon compris et son génial refrain est repris comme un seul homme par le public.

Après un rappel et près d'une heure et demi de concert, le groupe quitte la scène non sans avoir remercié et salué son public d'un "vous êtes énormes" ... Nous, je ne sais pas mais eux, énormes, ils le sont !

SLB

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