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Madness au Zénith - Les Wampas en première partie

14 Mai 2010 - Photos : Pascal Codron

    Madness avait enchanté le public de Rock en Seine l'été dernier. Le groupe s'était même produit deux fois de suite le même jour, profitant de l'annulation du concert d'Oasis. Depuis, on attendait une nouvelle date parisienne avec impatience. Les Nutty Boys, comme on les surnomme, n'ont pas failli à leur réputation ce soir. Ils ont réellement mis le feu au Zénith, faisant danser comme jamais une salle que j'avais rarement vue dans un tel état d'euphorie. La soirée avait bien démarré avec les Wampas qui avaient chauffé la salle avant l'invasion de la troupe Madness au grand complet...

Madness au Zénith 2010
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Les Wampas sur scène, c'est un électrochoc tant visuel que sonore, une expérience que je conseillerais à tout le monde. Que vous aimiez ou non leur rock garage, ou yéyé-punk selon la propre définition du groupe, délivré à 200 à l'heure et volume à fond, ne compte pas... Il faut tout simplement avoir vu Didier Wampas faire son show au moins une fois dans sa vie !

J'avais eu l'occasion de voir le groupe sur la grande scène des Eurocks l'été dernier. Le public, tout acquis à la cause Wampas, avait été impressionnant. Ce soir, la donne est légèrement différente... Les Wampas ouvrent pour Madness, un groupe dont l'univers semble assez éloigné de celui des Wampas. Quelques minutes avant le début du set, on peut légitimenment se demander comment le public, dont la majeure partie est là pour Madness, va réagir. La réponse ne s'est pas faite attendre. Dès la fin du premier titre, on comprend que les Wampas ont partie gagnée.

Petit clin d'oeil au groupe anglais et à son titre "Madness", Didier Wampas débarque en chantant "Wampas, they call it Wampas" avant d'attaquer "For The Rock" et d'enchaîner sans temps mort sur "L'aquarium Tactile". Comme d'habitude, son look ne peut laisser indifférent. Un blouson de cuir noir sur un tee-shirt à paillettes où l'on peut lire Kisses, le genre de tee-shirt qui faisait fureur à l'époque disco, un pantalon rouge brillant et une casquette façon armée rouge, ça ne passe pas inaperçu !

Difficile de relater une prestation qui se vit en live... On parlera quand même du coup de la chaise et d'"U.N.I.V.E.R.S.A.L" mais c'est très peu comparé à l'intensité du set. Juste après "Persistance Rétinienne", ovationné, Didier Wampas demande au public si quelqu'un connait "U.N.I.V.E.R.S.A.L". Un gars lève le bras et se retrouve illico sur scène, derrière un pied de micro. En vrai pro, pas impressionné pour deux sous, il assurera parfaitement son duo avec Didier Wampas ! Quant à la chaise, tous ceux qui ont déjà vu les Wampas savent de quoi je veux parler...
Didier Wampas, voyageant au dessus du public assis dans une chaise en plastique soutenue à bout de bras par la foule et chantant "Les Bottes Rouges". Délirant ! Allez voir les Wampas sur scène, ça vaut beaucoup mieux que tous les récits du monde !

Après l'entracte, une première ovation salue l'extinction des lumières suivie d'une autre, plus impressionnante encore, à l'arrivée sur scène de Madness. Ils sont tous là ou presque. Seul Mark Bedford, le bassiste de la formation originale, n'est pas de la partie, remplacé pour la tournée actuelle. En plus des sept membres du groupe, une section cuivres est présente.

Ça commence très fort avec l'immense "One Step Beyond" qui met le feu aux poudres en 1/4 de seconde. Dès que résonne le "Hey you, don't watch that, watch this" de Chas Smash, une onde de plaisir parcourt le Zénith avant que le saxo de Lee Thompson, alias Jay Kix, n'emporte le public dans un véritable tourbillon de folie. Tout le monde se met à danser et pogoter avec frénésie. Il en sera ainsi toute la soirée. Le public, très hétérogène, compte autant de jeunes qui n'ont pas connu la fureur des années glorieuses que de fans de la première heure. Mais ce soir, il n'y a plus de barrières. Tous se retrouvent, unis par le phénomène Madness. Un phénomène qui doit autant à la magie d'un groupe devenu culte en quelques années seulement qu'à la fraîcheur et l'humour que les membres du groupe ont su conserver à travers les années. Entre 1979 et 1981, Madness aura écrit la majeure partie de ses tubes. Trente ans plus tard, ces singles irrésistibles font encore danser la planète et le groupe semble prendre toujours autant de plaisir à les interpréter. A cet égard, la setlist est éloquente... Sur les vingt-trois morceaux joués, quinze viennent tout droit du début des années 80 et on peut vous garantir qu'ils n'ont pas pris une ride ! Il n'y a qu'à voir la foule danser à perdre haleine, les slammeurs s'en donner à coeur joie, le public chanter avec ferveur sur les "My Girl", "Our House" et autre "It Must Be Love", les
ovations se succéder, le délire sans nom provoqué par des titres comme "House of Fun", "Baggy Trousers", "Madness" ou "Night Boat To Cairo", pour comprendre que le Zénith est totalement euphorique ce soir.

Ces incontournables sont complétés de quelques morceaux piochés dans The Liberty of Norton Folgate, disque quasi parfait sorti l'an dernier. A part "On The Town", laissé de côté, Madness va nous offrir presque toutes les pépites du dernier album : "NW5", catchy à souhait, "That Close" et sa chouette intro en clavier/saxo, "Clerkenwell Polka", toujours aussi génial avec son final frénétique et Chas à la guitare acoustique, "MK II", superbe de nostalgie et, bien sûr, l'irrésistible "Forever Young" que l'on chante encore à tue-tête trois heures plus tard...

On n'oubliera pas non plus la complicité totale des membres du groupe, le grain de folie de Kix, bandeau de pirate sur l'oeil gauche le temps d'une chanson, sur l'oeil droit pour la suivante puis avec des lunettes noires ensuite, les duels trompette/saxo entre Chas et Kix, Mike Barson et son clavier à damiers noirs & blancs orné du logo de Madness, Suggs et Chas toujours aussi facétieux, les solos de saxo déments et étourdissants...

Le concert se terminera sur un rappel où le groupe aligne trois titres de folie : "Tarzan's Nuts", "Madness" et "Night Boat To Cairo". Le Zénith fait la fête et danse de la fosse jusqu'en haut des gradins. Les nombreux Fez présents dans la salle font écho à ceux qu'arbore la section cuivres, des fans montent sur scène, Suggs et Chas multiplient les pas de danse dont eux seuls ont le secret tandis que Kix s'époumonne sur son saxo... Les Nutty Boys n'ont pas failli à leur réputation et méritent toujours autant leur surnom ! Une soirée dont on se souviendra longtemps...

SLB

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Les Wampas au Zénith - 14 Mai 2010 - Setlist

For The Rock // L'aquarium Tactile // C'est l'Amour // Macho Men (Village People) //
Persistance Rétinienne // U.N.I.V.E.R.S.A.L // Trop Précieux // Jean Luc Le Ténia // Jalabert //
Rimini // Manu Chao // L'éternel // Les Bottes Rouges // Ce Soir, C'est Noël // Kiss //
Où Sont Les Femmes ? // Petite Fille


Madness au Zénith - 14 Mai 2010 - Setlist

One Step Beyond // Embarrassment // The Prince // NW5 // My Girl // Dust Devil //
The Sun And The Rain // Take It Or Leave It // That Close // I Chase the Devil Aka Ironshirt //
Clerkenwell Polka // Taller Than You Are // MK II // Bed & Breakfast Man // Girl //
Forever Young // House of Fun // Baggy Trousers // Our House // It Must Be Love

Rappel : Tarzan's Nuts // Madness // Night Boat To Cairo