Dernière journée de cette onzième édition de Solidays. Aujourd'hui, on s'est pris trois claques... Avec son rock aux accents sauvages, son slogan "Sex, Condoms et Rock'n Roll" et l'énergie de sa jeunesse, Izia fut la première surprise du jour. Le trio déjanté des français de Naïve New Beaters nous a ensuite donné la pêche et l'envie de les revoir au plus vite... De quoi tenir le reste de la soirée en oubliant sa fatigue. Enfin, Metronomy nous a placé dans un état euphorique garanti sans substance. Si, si, c'est possible ! C'est à ces derniers que nous avons décidé de dédier le report du jour. Le résumé de la journée est disponible dans notre report général...

En ce troisième jour de festival, il fait toujours aussi beau sur Longchamp. La chaleur est telle qu'à plusieurs reprises les pompiers sortiront leur lance pour arroser les premiers rangs des deux plus grandes scènes, Paris et Bagatelle. Quand j'arrive aux abords du Cesar Circus, le chapiteau qui accueille le concert de Metronomy, la foule est déjà compacte... Difficile d'approcher de la scène tant il y a de monde ! On se fraye un chemin tant bien que mal pour pour gagner quelques mètres et avoir ainsi une chance d'apercevoir quelque chose.

Quand les anglais débarquent sur scène, surprise, ils ne sont pas trois mais quatre... Pour les lives, Metronomy s'est désormais adjoint les services d'un batteur qui est en l'occurence une batteuse, Anna Prior, ex Lightspeed Champion. Re-surprise, Gabriel Stebbing n'est pas là... En fait, il a quitté le groupe depuis quelques mois et c'est Gbenga Adelekan qui a pris sa place à la basse. Les deux piliers du groupe, Joseph Mount (chant, guitare, claviers) et Oscar Cash (claviers, saxophone) sont fidèles au poste.

Au son de "Nights Out Intro" qui déclenche immédiatement l'ovation de la foule, les quatre membres de Metronomy apparaissent en pleine lumière dans une pose très théâtrale. Droits et rangés deux par deux, ils sont groupés derrière les claviers d'Oscar Cash. Tous vêtus à l'identique d'une chemisette grise, ils arborent le même insigne sur la poitrine, cette espèce de gros badge lumineux qu'ils allument sur certains morceaux. Si la musique de Metronomy est largement influencée par Kraftwerk ou Depeche Mode, il est clair que cette esthétique étudiée emprunte beaucoup au groupe Allemand.

Après cette chouette intro, chacun rejoint sa place et c'est parti pour une heure de folie furieuse au rythme des bombes electro pop de Metronomy. Le Cesar Circus est animé d'un mouvement de flux et de reflux, véritable onde humaine se déplaçant au gré des gens qui sautent, dansent ou slamment. L'ensemble du génial Nights Out va y passer avec son lot de singles démoniaques. Jugez plutôt... Après "Back On The Motorway" et son saxo final,

titre peut-être moins connu du grand public mais que les fans apprécient si l'on en croit l'ovation qui salue la superbe intro au synthé, vont défiler "Holiday", sorte de disco new age absolument fabuleux, "Trick Or Treatz" single issu du premier album, "A Thing For Me" qui fait encore monter l'ambiance, un prodigieux "Heartbreaker" et un "My Heart Rate Rapid" qui va faire exploser le nôtre ! Que demander de plus ? Un petit "Radio Ladio" plus Depeche Mode que nature qui permet à tout le monde de s'époumoner en choeur puis "On Dancefloors" pour nous achever...

De bout en bout, Gbenga Adelekan aura été impérial derrière sa basse. Metronomy tient là une recrue qu'il faut vraiment garder... Le jeu des harmonies vocales alternant voix grave ou vocodée et voix de tête entre Joseph Mount et lui est impeccable et les claviers sont menés d'une main de maître par Oscar Cash. Quant à la batterie, elle apporte forcément un plus en live... Un set épatant que l'on retrouve dès le 16 Septembre à la Cigale !

SLB

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