Retour gagnant des Klaxons ! Les Anglais qui viennent de sortir Surfing the Void, leur second opus trois ans après l'énorme Myths Of The Near Future, étaient à la Cigale hier soir. Ils y ont livré un set assez impressionnant. Ce ne sont pas les fans, déboulant sur le trottoir du Boulevard Rochechouart après le concert, rouges, trempés de sueur, souvent torses nus mais exultant, qui me contrediront...

La Cigale n'a pas fait le plein ce soir. Il faut dire que la concurrence était rude avec le concert à Bercy des Guns N'Roses. C'est Baby Monster, duo originaire de Portland, qui ouvre la soirée. Marty Larson, le chanteur, un grand gaillard asio-américain, est aux commandes d'un certain nombre de machines et boîtes à rythme. Danny Sternbaum se cache derrière ses synthés et laptop. Une demi heure durant, le duo va enchaîner ses morceaux sans jamais réussir à réellement captiver le public. A part peut-être sur "She Comes Alive", leur single actuel, l'indie pop synthétique de Baby Monster ne fait guère recette ce soir. A leur décharge, on peut dire que le son était d'assez mauvaise qualité...

Place à Klaxons. La dernière fois qu'on les a vus en concert, c'était en Juillet 2007 à la Garden Nef d'Angoulême. Autant dire un sacré bail ! Pour l'anecdote, sur le dernier titre du set, Jamie Reynolds, en sautant dans la fosse, s'était fracturé le tibia... Depuis, le groupe a beaucoup bossé sur un deuxième album accouché dans la douleur. Le label anglais ayant refusé la première mouture du disque, Klaxons a dû revoir sa copie pour finir par livrer, voici quelques semaines, un Surfing the Void éblouissant. Côté live, après un petit tour de chauffe au Nouveau Casino, en Juin dernier, pour présenter ce nouveau

disque avant son arrivée dans les bacs, le quatuor Anglais investit maintenant la Cigale. C'est pour le moment la seule date française programmée. En prévision des slams, on a installé des crash barrières. C'est bien la première fois que j'en vois dans cette salle...

Vers 21h10, la salle, impatiente, commence à donner de la voix. Le public est assez jeune mais pas ado. On n'a pas l'impression de se retrouver, comme dans certains concerts, isolé au milieu d'une foule de 14/16 ans qui tueraient père et mère pour être dans les premiers rangs.

Au terme d'une intro instrumentale, les Klaxons font leur apparition sous une belle ovation. James Righton, de dos, est immobile derrière son clavier, bras droit tendu vers le ciel. Il se retourne et c'est le top départ d'un concert de folie. Ça démarre très fort avec l'énorme "Flashover". La fosse entre illico en ébullition. Il faut dire que ce morceau, déjà phénoménal sur disque, a une vraie puissance de feu en live. La setlist va s'avérer on ne peut plus équilibrée, Klaxons alternant presque systématiquement un titre de Myths Of The Near Future avec un morceau de Surfing the Void. Ainsi, on retrouve avec grand plaisir un "Magick" absolument dément enchaîné sans temps mort après l'excellent "Two Receivers".

Avant de revenir pour un tout petit rappel de deux titres seulement, Klaxons envoie une version pleine de punch de "It's Not Over Yet". Les slammeurs s'en donnent à coeur joie et chaque refrain relance l'hystérie dans la fosse qui ressemble souvent à un joyeux trampoline...

Mais le plus impressionnant ce soir, ce sont les nouveaux morceaux que l'on découvre dans leur version concert. On a beaucoup aimé l'album mais sa variante live est franchement géniale. Les morceaux sont plus longs que sur le disque et sont l'occasion de chouettes plages instrumentales. On pense à "Venusia", totalement épatant, "Valley Of The Calm Trees", carrément psychédélique, ou encore à "Echoes" et "Surfing The Void" vraiment énormes.

Ce soir Klaxons a été impressionnant et voir Jamie Reynolds ou James Righton aussi euphoriques était un vrai régal. Revenez quand vous voulez les gars, on sera là !

SLB

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