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Lenny Kravitz au Zénith - Yael Naim en première partie

2 Juillet 2008 - Photos : Pascal Codron




    Après un concert exceptionnel à la Cigale, en mars dernier, Lenny Kravitz revient à Paris pour deux dates au Zénith. De quoi contenter ceux qui n'avaient pas pu se procurer une place pour la Cigale... Ces deux soirées au Zénith sont néanmoins sold out et une nouvelle date à Bercy est déjà prévue pour 2009. Nous avions assisté à la prestation de la Cigale, moment priviligié qui nous avait permis de voir Lenny Kravitz dans d'excellentes conditions... Nous n'avons pas résisté au plaisir de revenir aujourd'hui. Quelques heures avant l'heure H, nous apprenons que la première partie sera assurée par Yael Naïm, raison de plus pour être au Zénith ce soir !

Lenny Kravitz au Zénith
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En découvrant le premier album de Yael Naim, sorti en octobre 2007, nous avions été immédiatement séduits. Depuis, nous avions hâte de la voir en concert. Un malheureux concours de circonstances a fait que nous n'avions pu assister à aucune de ses prestations live jusqu'à aujourd'hui... C'est dire si la confirmation que ce serait bien elle qui assurerait la première partie de Lenny Kravitz le 2 juillet nous a fait plaisir !

Certes, une première partie c'est court, très court même... Une demi heure et sept titres, ça passe plutôt vite ! Yael Naim est accompagnée de trois musiciens. David Donatien, son compagnon, est aux percussions. Il a co-écrit l'album avec elle et il est désormais crédité sur la pochette du disque qui a été réédité sous le nom de Yael Naim & David Donatien. Xavier Tribolet au clavier et Laurent David à la basse complètent l'ensemble tandis que Yael passe de la guitare acoustique au piano au gré des morceaux.

La setlist est quasi parfaite à mon goût puisque cinq des sept titres joués font partie de mes préférés sur l'album. Ainsi, au génial "Too Long", savant mélange d'électro folk qui balance bien, succède la reprise de Britney Spears, "Toxic", pratiquement méconnaissable mais excellente avec son arrangement acoustique piano/percussions. Nous avons droit également au poignant "Lonely" dans une version superbe et dépouillée piano/clavier : du grand art ! Le set s'achève sur "New Soul", célèbre depuis qu'Apple l'a utilisé pour la pub de son portable MacBook Air. Yael Naim et ses musiciens quittent la scène sur une belle ovation qui fait plaisir à entendre.
Commence alors une longue attente... Il est 20h30 et Lenny Kravitz ne fera pas son apparition avant 21h20 ! Même si la musique d'ambiance nous propose les Beatles ou Prince, on finit par s'impatienter un peu et c'est un grand soulagement, pour moi mais apparemment pour les milliers de fans qui attendent dans cette fournaise qu'est vite devenu le Zénith, quand les fumées envahissent enfin la scène. Pour profiter au mieux de l'ambiance du concert, j'ai choisi au dernier moment d'aller dans la fosse plutôt que d'aller m'asseoir à la place qui m'était réservée. Malgré la chaleur et malgré un bon mal au dos en fin de soirée, pas une seule fois je n'ai regretté cette décision. Quel plaisir que de voir les artistes à un ou deux mètres de soi et non des marionnettes qui s'agitent au loin, quel plaisir aussi que d'avoir le public qui danse tout autour, que de voir les fans, visages extatiques tendus vers la scène, c'est tout cela aussi, l'ambiance du live !

Quand Lenny Kravitz paraît, une ovation emporte le Zénith, une armée de téléphones se lève, les flash des compacts crépitent et c'est au son de "Bring It On" que démarrent ces deux heures vingt de concert. Le son est dément, les basses hyper puissantes... Je suis quand même à deux ou trois mètres des enceintes et pourtant je sens leur souffle ! La scène du Zénith étant bien plus grande que celle de la Cigale, Lenny Kravitz peut l'arpenter à sa guise, les musiciens ont davantage de place et tout le matériel a pu être casé sans avoir à faire de concessions. Ainsi, c'est un piano à queue qui trône à gauche, un peu surélevé, et non le piano droit dont on avait dû se contenter en mars...
Premier morceau et premier duel de guitares avec Craig Ross... Toujours aussi magique ce guitariste ! Son solo hallucinant sur le final de "I'll Be Waiting" ou son riff génial au démarrage de "Love Love Love" sont de ces moments qui marquent... Sinon, Lenny Kravitz est, comme à son habitude, incroyablement généreux, aussi bien avec son public qu'avec ses musiciens. Il se donne sans compter (presque deux heures et demi de show quand même), n'hésite pas à descendre dans la fosse pour en faire le tour, prenant un bain de foule parmi ses fans et permettant ainsi à chacun de le voir de près ou de le toucher. Les longues impros - sur "Dancing Till Dawn" ou "Let Love Rule" par exemple - sont l'occasion de solos épatants qui mettent en valeur des musiciens tous très talentueux.

Seules quatre chansons de son dernier album, It Is Time For A Love Revolution, sorti en février 2008 chez Virgin seront chantées mais c'est aussi l'occasion de réentendre le très soul "It Ain't Over Till It's Over", tube planétaire en 1991 et qui déclenche toujours l'hystérie, l'excellent "Be" avec une belle ligne de clavier jouée par Craig Ross, un solo de trompette extraordinaire très justement applaudi et Lenny Kravitz aux congas, ou encore "Stillness Of Heart" avec son superbe final : Craig Ross est à l'acoustique, le Zénith chante et Lenny Kravitz est à genoux !

Je ne peux conclure ce report sans évoquer un moment d'intense émotion... Sur le final de ce morceau emblématique qu'est "Let Love Rule", Lenny Kravitz nous annonce la libération d'Ingrid Betancourt ! Magique, comme ce concert...

SLB

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Lenny Kravitz au Zénith - 2 Juillet 2008 - Setlist

Bring It On // Always On The Run // Dig In // Fields of Joy // It Ain't Over Till It's Over //
Dancing Till Dawn // Love Love Love // Be // Stillness Of Heart // I'll Be Waiting //
Where Are We Running // American Woman // Fly Away // Let Love Rule

Rappel : Believe // Are You Gonna Go My Way