Duo conceptuel formé en 2003, Marmaduke Duke vient d'Ecosse. Il réunit Simon Neil (de Biffy Clyro) et JP Reid (de Sucioperro). Les deux complices ont choisi de se faire appeler The Atmosphere et The Dragon quand ils se coulent dans le monde musical qu'ils ont créé autour de Marmaduke Duke. Ambitieux, le duo a carrément choisi une trilogie pour démarrer sa carrière. Le premier volet est sorti en 2005 sous le nom de The Magnificent Duke. S'il a été salué par la critique, cet album a eu un impact très limité à sa sortie, n'ayant été pressé qu'à 4000 exemplaires. Il introduisait le concept et un personnage, The Duke, personnage qui sombrait lentement dans la névrose. Aujourd'hui, The Duke est de retour avec le second volet de la trilogie, Duke Pandemonium. La dernière partie se nommera Death of the Duke et ne laisse pas de doute quant à l'avenir du personnage...

Plus en rapport avec le côté fantasque que s'est inventé le duo (hauts de forme et déguisements de rigueur), Duke Pandemonium a opéré un virage à angle droit en optant résolument pour un savant dosage d'electro dance teinté de funk. Si l'ensemble est globalement plaisant et offre quelques morceaux bien catchy ("Heartburn" ou "Music Show" invitent Klaxons, Prince et PIL à une soirée electro et c'est assez jouissif, "Everybody Dance" est d'une efficacité dance redoutable, "Kid Gloves" et "Silhouettes" dans une veine plus pop sont pas mal dans leur genre), l'album est un peu trop hétéroclite pour offrir une cohérence maîtrisée. Duke Pandemonium ne manque pas d'ambition mais se perd un peu en route. "Pandemonium" par exemple, titre qui se veut certainement le climax de l'album, est un joyeux fourre-tout où l'on rencontre power pop synthétique, electro sautillante, disco house et pop emphatique. C'est long, beaucoup trop long et on a presqu'envie d'aller voir ailleurs... Heureusement, "Je Suis Un Funky Homme", disco funk imparable, rattrape le coup et "Skin the Mofo", le disco folk dégénéré qui ferme l'album, nous rappelle que tout ceci n'est qu'une vaste plaisanterie qu'il ne faut guère prendre au sérieux...