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      Magnolia - Intravenus    Site : magnolia.intravenus.free.fr - Genre : Trip-Hop/Electro - Label : Suburban Records/Production Spéciales

Magnolia, duo français, issu de Grenoble (comme Mig) a choisi le créneau très étroit du Trip-Hop (comme Mig) comme mode d'expression. Ce choix périlleux - les tentatives françaises dans ce domaine n'ont pas très souvent été couronnées de succès - aggravé encore par la décision de chanter en anglais (on sait que les groupes français chantant dans la langue de Shakespeare sont plus connus à l'étranger que chez nous) est courageux. Si l'on en juge par la galette que l'on vient de poser sur la platine, c'est pourtant le bon choix ! Magnolia (quel joli nom en plus) est composé de Frédéric Petit, à la composition et programmation des machines, et Jessica Maurin pour les textes et le chant. On retrouve la structure chère à bon nombre de groupes de Trip-Hop : le duo avec voix féminine (Alison Goldfrapp pour ... Goldfrapp, Beth Gibbons pour Portishead). Le groupe est né en juin 2001 et dès le mois de décembre, une première maquette était prête qui leur a permis d'intégrer la structure grenobloise d'aide au développement de projets artistiques originaux (subventionnée par la ville et la région) "Le Ciel" (www.Regie2c.com). Cette rencontre nous vaut aujourd'hui de découvrir leur 1er album, Intravenus, d'abord sorti sous forme d'album autoproduit en avril 2004 puis réédité en 2005 chez Suburban Records, label de Production Spéciales.

Ce qui frappe, dès la 1ère écoute, c'est la grande maîtrise sonore du duo et la qualité de ce tout 1er album. On a là un Trip-Hop de qualité et ce sont les plus grands noms du genre qui viennent à l'esprit au fil des plages. Avec "Dee Vine", "Cyclothymic", "Dust", "Cross-Eyed Cyclops" ou encore "Snorting Ivory", on jurerait être tombé sur des inédits de Björk. "Queen", "Spoilt Frog" ou "Farewell" nous plongent dans une ambiance typique de Portishead. A d'autres moments, on pense à Massive Attack ou Goldfrapp. Toutes ces influences assumées et fièrement assimilées trouvent leur point d'orgue dans "Addiction", final époustouflant de 11 mn qui nous engloutit dans son univers féérique et nous montre l'étendue du talent de ce jeune groupe. Pas étonnant que le directeur de label de Björk ait aimé le disque ...

Le travail sur les cordes, l'ajout d'un acordéon, la voix envoûtante de Jessica Maurin, le tout posé sur la rythmique froide et implacable des machines ... ce juste assemblage contribue à la naissance d'un climat harmonieux et mélodique en diable ! Il témoigne également d'une recherche esthétique inlassable, ce fait étant confirmé quand on apprend, au détour d'une interview, que Frédéric Petit aime à remixer ses propres titres pour aller toujours plus loin dans ses compositions.

En conclusion, un album très plaisant qu'on intègre sans problème à sa playlist. Si on veut se plier à l'exercice difficile de citer ses morceaux préférés, on peut avancer "Queen", "Snorting Ivory", "Spoilt Frog" et "Dust" sans oublier le fabuleux "Addiction" mais ce choix est forcément injuste car comment laisser de côté "Cyclothymic", "Cross-Eyed Cyclops" ou "Intravenus" ?

Acheter le CD "Intravenus" de Magnolia directement chez Productions Speciales ou en envoyant un mail à Frédéric Petit.







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