Ils sont français, toulousains de surcroît, autant dire que les quatre jeunes gens de The Dodoz n'ont pas grandi dans une région réputée pour son rock à l'anglo-saxonne... Et pourtant, c'est bien du Royaume Uni que tout va partir ! C'est l'Ecossais Peter Murray qui, le premier, va les repérer puis les signer. Aujourd'hui sort ce premier album éponyme, The Dodoz. D'entrée de jeu, le groupe aligne quatre titres impeccables et impressionne par sa maturité musicale. Une voix fraîche et juvénile que l'on doit à Géraldine, de superbes guitares (Jules et Vincent) incisives et tranchantes à l'occasion, une basse (Géraldine) bien ronde, une rythmique omniprésente (Adrien), des gimmicks obsédants, un rock mélodique qui fleurte parfois avec une urgence quasi punk, un savoir faire dans les ruptures de rythme qui vous prennent au dépourvu, des mélodies accrocheuses, une énergie incroyable... The Dodoz a décidément bien des atouts de son côté.

Si l'album s'essouffle un peu en cours de route ("Stanislas" ou "Strangers Blank !" laissent un peu indifférents) ou si certains morceaux souffrent un peu de l'adjonction de choeurs particulièrement énervants ("Bet" gagnerait à être repris, "Twice" serait presque parfaite sans les choeurs), "Weapon" et "Queen In A Tower" rattrapent le coup en beauté et captivent à nouveau notre attention. Pas si mal pour un premier jet et plutôt prometteur pour l'avenir de ces jeunes pousses. Mention spéciale à "Boyfriend In Oxford", addictive au possible, et "Weapon" pour ses zones de calme venant se cogner aux turbulences d'un rock furieux.

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