We Are Scientists clament le plus sérieusement du monde les deux zouaves qui composent ce groupe américain. Keith Murray et Chris Cain se sont rencontrés à l'université en Californie un peu avant l'an 2000. Après deux LP's et autant d'EP's faits à la maison, le groupe signe chez Virgin/EMI pour un premier album intitulé With Love and Squalor en 2005. Cet album a particulièrement bien marché en Angleterre, ce qui ne m'étonne guère à l'écoute de ce second album qui débarque aujourd'hui, j'ai nommé Brain Thrust Mastery. A l'écoute des onze plages de ce nouvel opus, on a l'impression que les We Are Scientists sont de dignes héritiers de la Britpop : un comble pour des américains !

Finalement, après écoute de l'objet, consultation du livret du CD et du site Web, on se dit que ces soit disant scientifiques n'ont de sérieux que le nom, qu'ils pratiquent largement l'humour et l'autodérision et, c'est tant mieux car où va-t-on si la musique doit devenir un sujet grave ? Brain Thrust Mastery n'a d'autre prétention que de proposer un rock volontiers mélodique et accrocheur ("Ghouls", "Chick Lit"), souvent dansant ("Let's See It", "Lethal Enforcer", "Tonight") ou d'aligner les pop songs efficaces... Si les influences sont parfois marquées, du très eighties et synthétique "Lethal Enforcer" au lyrisme façon Arcade Fire de "Impatience" en passant par certains côtés Kaiser Chiefs ou TV On The Radio, l'ensemble n'en reste pas moins agréable à l'écoute. Peut être pas un disque exceptionnel mais sûrement pas la déception annoncée par certains media anglo saxons...