Beware, the HushPuppies are back ! Yes man ! Plus de trois ans après l'excellent
Silence Is Golden,
voici enfin son successeur... Il faut dire qu'entre temps, le groupe a dû faire face à la disparition de DiamondTraxx, le label ayant fermé ses portes en 2009. Un coup dur que les HushPuppies ont,
somme toute, réussi à surmonter mais non sans avoir perdu pas mal de temps. Voici donc The Bipolar Drift, le troisième LP d'un groupe qui a choisi de le produire tout seul et qui
en a confié la distribution à Differ-Ant. À l'écoute de ce disque ambitieux et impeccablement produit, l'on se dit que, finalement, ces trois longues années ont plutôt été bénéfiques et
que les fougueux perpignanais ont ainsi pu travailler autrement que dans l'urgence qui semblait avoir prévalu sur les deux premiers albums.
L'album s'ouvre sur "Open Season" et sa longue intro instrumentale psychédélique qui monte en tension pour s'arrêter brutalement et laisser place à une superbe ballade pop.
Le contraste est saisissant tant le chant est doux et la mélodie rêveuse... Rien de tel qu'un morceau bipolaire pour décapsuler The Bipolar Drift ! On enchaîne avec
"Okinawa Living Wage", une pop song parfaite comme on croyait les rosbifs seuls capables d'en produire : un savant mélange de nonchalance gouailleuse, d'élégance voyouse et
de rock crâne... À croire qu'Aliénor d'Aquitaine, devenue reine d’Angleterre après son mariage avec Henri Plantagenêt, avait préparé le terrain pour que l'esprit Britannique
prenne racine en Perpignanais... Et les petits bijoux de cet acabit, les HushPuppies semblent les collectionner ! On pense à "Every Night I Fight Some Giant",
carrément barré et suprêmement cool. Peut-être le plus beau morceau des HushPup et sûrement leur plus belle ballade... Une sorte de berceuse onirique que l'on verrait bien
accompagnée d'un clip d'animation façon studios Ghibli. Les synthétiques "A Dog Day", "Poison Apple" ou "Rodeo", une trilogie aux réminiscences bowiennes, époque Low ou
Scary Monsters, nous renvoie à la new wave des eighties et sont un must du genre. Quant aux élastiques "Low Compromise Democracy", premier single de The Bipolar Drift,
"Zero One" ou "Frozen Battle", ils n'ont pas fini de nous faire danser lors des live furibards dont le groupe a le secret. Oui, les HushPuppies sont de retour et on attend avec impatience
de les voir défendre ce nouveau rejeton sur scène...
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